Charlotte Gainsbourg : « j’ai envie de m’amuser » (Metro France)

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Charlotte Gainsbourg entame sa tournée française lundi soir à Caen. Elle présentera en live son dernier album IRM. Entretien.

Photo : AFP

Comment se sont passés les premiers mois de votre tournée ?
C’était incroyable à vivre. Coachella, où j’ai joué devant 8 000 personnes, reste un excellent souvenir. Je ne me suis pas écroulée sur scène (rires). Montréal a été une expérience particulière, je n’étais pas très contente de moi au niveau scénique, j’avais fais quelques erreurs… Mais le public me les a fait oublier, le public était tellement délirant, tellement enthousiaste… Et puis New York, c’était bien de finir là.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris pendant ces concerts ?
Je ne m’attendais pas à être portée comme cela par le public. J’ai oublié le trac et j’ai pris du plaisir. C’était la condition pour que je fasse cette tournée. Si ça n’avait été que laborieux, j’aurais tout arrêté.

Vous êtes de nature timide. Quelle posture adoptez-vous?
Je suis debout, un peu plantée (rires). J’ai quelques instruments, plutôt des petits gadgets qui m’amusent et m’impliquent: un petit piano, un PAD avec des sons de synthé, un tambour… Heureusement, il y a mes cinq musiciens.

Une tenue spéciale ?
J’ai changé un petit peu mais ça s’articule toujours autour du même thème. J’ai trouvé un petit pantalon qui me plaît bien et qui n’est pas un jean (rires).

Est-ce plus angoissant de monter sur scène en France ?
Oui, c’est plus intimidant. Ca implique plus de choses. Je me sens plus connue ici…. Mais j’ai envie de m’amuser encore, je n’ai pas envie d’être prise par le trac au prétexte que je joue chez moi. J’ai beaucoup plus d’appréhension par rapport à ce que les gens ont envie d’entendre ou pas. Le public s’attend peut-être à ce que je chante en français. Mais mon disque est en anglais…

Reprenez-vous des chansons de vos parents ?
Quelques-unes de mon père qui changent suivant les villes. Aux Etats-Unis, je chantais L’hôtel particulier et Couleur Café, j’ai aussi repris Sorry Angel, là je ne sais pas.

Y a-t-il une chose que vous faites chaque soir avant de prendre le micro ?
On se réunit avec les musiciens, et on écoute un titre pour se chauffer. Je ne dirai pas lequel, mais ça marche. L’excitation monte, on est pris par l’adrénaline, et c’est parti.

Vous attendiez-vous à un tel succès avec IRM ?
Non, c’est toujours surprenant. Quand je fais un disque ou un film, je ne pense pas sur le moment à ce que vont penser les gens, je le fais d’abord pour moi. Si le public est réceptif, c’est génial.

Après L’arbre de Julie Bertucelli présenté hors compétition à Cannes, vous repartez avec Lars Von Trier aux côtés de Kirsten Dunst et Kiefer Sutherland…
Le film s’appelle Melancholia. Je ne peux pas en dire beaucoup plus pour l’instant. J’ai lu un scénario qui va sans doute évoluer. Mais ça n’a rien à voir avec Antichrist. C’est plutôt Kirsten Dunst qui a le rôle de femme hystérique et fragile. Moi mon rôle est à l’opposé de ce que j’avais fait avec lui.

Depuis votre hospitalisation en 2007, vous n’arrêtez pas…
Je suis très excitée par ce que l’on me propose. Je viens de refuser un film auquel j’aurais souhaité participer mais je ne peux pas tout faire. Pendant la tournée, des choix s’imposent. Aujourd’hui, je n’ai pas assez de temps, j’enchaîne les projets et je trouve génial de pouvoir changer de métier. Les gens du cinéma n’ont rien à voir avec ceux de la musique ou ceux de la mode.

A l’occasion de notre première rencontre, vous aviez arrêté de fumer. Pour la deuxième, vous aviez repris. Vous en êtes où ?
(rires). J’ai arrêté à nouveau. Mais j’avais repris entre temps, exprès pour le tournage de L’arbre où des scènes avaient été écrites me montrant la clope au bec. J’ai arrêté à la fin du tournage, avec des chewing-gums. Ca a un petit goût poivré, j’adore.

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